• Chapitre 7:

    Le chariot cahotait sur la route. Boue se sentait mal. Elle avait commencé le voyage assise sur son cheval, la tête haute le visage renfrogné comme à son habitude. Mais quand elle avait commencé à vomir Carri l'avait forcée à voyager dans le chariot. D'abord assise elle s'était évanouie de douleur lorsqu'une roue s'était coincée dans un nid de poule. Elle s'était réveillée allongée dans le chariot, incapable de faire le moindre mouvement sans pleurer. Carri n'avait rien dit pour une fois. Pas un seul commentaire. Personne n'avait fait de commentaire. Mais tout le monde pensait la même chose : si Boue ne survivait pas le chef allait les tuer. Littéralement.

     

    Boue regardait le ciel. D'un blanc grisâtre il était sans intérêt, sans couleurs. Elle s'ennuyait. Elle avait mal. Elle attrapa machinalement le dé pendu à son cou. Elle savait qu'il avait été imprégné de son propre sang. Pour Luciole c'était étrange de vouloir garder un collier aussi étrange et sans intérêt. Mais Boue avait promit qu'elle ne s'en séparerait plus. Il se logea familièrement dans le creux de sa main. Elle soupira et se redressa. Luciole, qui chevauchait à côté d'elle eut l'air inquiet.

    -Tu es sure d'être en état ? Tu devrais rester allongée encore un peu.

    -ça me donne mal au cœur tous ces cahots.

    Elle s'assit en grimaçant et se tint un instant le front, tentant de faire disparaître la douleur qui pulsait derrière ses yeux. Elle ne se rappelait pas avoir prit de coup à la tête, mais à dire vrai, elle ne se rappelait pas grand chose de cette nuit là. Et elle s'en moquait.

    -On arrive bientôt ? Demanda-t-elle d'une voix bougonne.

    -On devrait y être dans quelques heures. Le chef va égorger Carri et te voyant dans cet état.

    Boue haussa les épaules :

    -ça ne serait pas plus mal. Mais on ne peut pas dire qu'il y soit pour grand chose.

    Au contraire, il était même pour beaucoup dans sa survie. Mais elle commençait à en avoir sérieusement marre de lui être redevable.

     

    Ile fut en vue deux heures après. Falaise menaçante sous un ciel gris. Il bruinait et l'humeur des soldats s'était grandement détériorée. Carri était plongé dans un silence menaçant et son marasme s'était répandu dans toute la troupe. Boue, assise dans son chariot, avait la tête courbée sous sa cape, l'eau dégoulinant sur ses cuisses. Elle avait froid, elle avait faim et elle avait envie de tuer quelqu'un. Son ventre la tiraillait et elle se languissait d'un bon feu et d'un lit chaud. Ce qu'elle savait qu'elle n'aurait pas sur Ile. Seulement une paillasse et une tente l'attendait. Elle dut abandonner le chariot pour la traversée, ce qu'elle ne regretta pas. Elle se tint tranquillement debout dans le bac, tandis que le passeur les emmenait de l'autre côté. Elle marcha sans aide pour sortir de la grotte et entrer dans le camp. Il n'était pas très tard malgré le manque de lumière et beaucoup de monde était encore dehors. Ils croisèrent un groupe de nouveau qui les regardèrent passer avec des yeux ronds. Boue jeta un coup d'oeil à ses compagnons et eut un sourire amusé : boueux, l'air noir et menaçant. Une douleur soudaine irradia dans sa joue et elle se rappela également son allure : grande, sombre, une tunique tachée de sang et un visage barré d'une cicatrice toute fraîche. Elle avait eut de la chance de ne pas perdre son œil. Elle n'arrivait pas à comprendre comment une telle blessure avait pu arriver là. Probablement le tumulte de la porte.

    Elle jeta un coup d'oeil à Carri. Étonnamment il la regardait déjà.

    -Va à l'infirmerie, fit il d'un ton froid, ta joue s'est rouverte et tu fais peur aux gamins.

    -Je ne te croyais pas si sensible, ironisa Boue.

    Il fronça les sourcils mais elle leva une main en signe d'abandon. Elle se dirigea vers l'infirmerie sans un mot de plus, demandant au passage à Luciole de s'occuper de son cheval.

     

    Le médecin la vit arriver en soupirant :

    -Si je ne te connaissais pas, je me dirais que tu en fais exprès : il n'y qu'un seul blessé et c'est forcément toi !

    -La force des choses. Il fallait bien que je fasse mon travail.

    Il l'emmena vers l'une des chambres en rideaux et lui fit enlever sa cape. Il faisait bon dans l'infirmerie, rare bâtiment en dur et réellement chauffé du camp, et Boue soupira de contentement.

    -Tu as fait des exploits ?

    Elle haussa les épaules en grimaçant :

    -J'ai fait tomber la ville.

    Il éclata de rire et la fit s'asseoir sur le lit. Riant encore il entreprit de nettoyer sa joue et de la recoudre : les premiers points avaient craqués.

    -Tu auras une belle cicatrice, j'en suis désolé. Dommage que tu ais tiré dessus, elle semblait plutôt bien partie.

    Elle haussa les épaules, fataliste :

    -Ce n'est pas la pire.

    -A voir l'état de ta chemise j'imagine que non. Je peux jeter un coup d'oeil ?

    Elle s'allongea, obéissante pour une fois, et il coupa son bandage, retira doucement les couches de tissus.

    -Ouh...

    Il n'ajouta rien, jetant simplement un coup d'oeil à la figure de Boue. Elle était indifférente. Il entreprit de remettre un bandage propre.

    -ça m'a l'air en bonne voix de guérison. Celui qui t'a soigné à fait du bon boulot.

    -C'est ce que j'ai cru comprendre.

    -Tu as toujours cet étrange collier à ce que je vois.

    -Je l'aime bien.

    Le médecin n'ajouta rien. Boue savait très bien qu'il comprenait plus de chose qu'il ne laissait paraître et lui fut reconnaissante de ne pas faire de remarques.

    -Tu devrais rester ici encore quelques nuits, fit l'homme, avec le temps qu'il fait je ne veux pas te voir traîner dans toute cette humidité. Et hors de question de participer à quoi que ce soit avant plusieurs semaines.

    -Bien chef.

     

    Boue resta à l'infirmerie deux semaines. Elle sortait dans la journée, se promenait un peu, discutait, mais elle se fatiguait rapidement et passait beaucoup de temps au chaud dans le bâtiment. L'hiver s'était installé et elle profitait encore un peu de la chaleur. Elle se sentait faible et détestait ça. Mais le médecin lui avait formellement interdit de prendre froid. Elle en profitait pour lire.

    Elle n'en avait pas eut le temps depuis des années. Malheureusement il n'y avait pas grand chose dans le camp sinon les quelques livres de médecine de l'infirmerie et un ou deux récits de campagnes. Elle lut donc les rapports de missions des éclaireurs. Elle en apprit beaucoup plus qu'elle n'aurait voulu. Sur l'Empire qui s'étendait dans toutes les directions, sur le Nord qui était désormais sous un contrôle sévère, sur la guerre contre la cité-état de Lish qui ne semblait jamais vouloir finir, sur le rôle des éclaireurs au milieu de tout ça. Cela lui rappela de douloureux souvenirs qu'elle avait fait de son mieux pour oublier.

    Elle cessa de lire. Au bout d'une semaine elle finit par se décider à reprendre un peu d'exercice, histoire de se remettre en forme. Elle commença par marcher, faisant le tour d'Ile, traversant parfois pour aller jusqu'au village. Elle allait observer les entraînements des autres, les regardant jalousement au milieu des éclaireurs les plus jeunes. Elle aurait dû être parmi les combattants, pas les spectateurs.

     

    Quand Boue fut enfin remise d'aplomb elle fut autorisée à retourner dormir avec les autres. Elle eut un instant de regret : elle commençait à s'habituer à la douce chaleur de l'endroit.

    Elle traversait le camp d'un air maussade, emmitouflée dans sa cape, une écharpe lui couvrant le nez et son paquetage dans les bras quand elle croisa un groupe de nouveaux qui la regardèrent en riant. Elle les avait déjà vu lors des entrainements et ils étaient plutôt bon.

    -Je ne pensais pas qu'on acceptait les grand-mères ici ! Fit l'un d'entre eux, le froid n'est pas fait pour les faibles !

    Boue s'arrêta net, sa mauvaise humeur la réchauffant soudain. Ce n'était pas la première fois qu'elle entendait une remarque de ce genre sur son passage, mais elle avait plutôt eut tendance à faire la sourde oreille, trop fatiguer pour se lancer dans un combat. Mais puisqu'elle était de retour autant remettre les choses en ordre.

    Elle baissa son écharpe et quelques uns eurent un mouvement de recul : elle savait que sa cicatrice était bien visible et lui donnait une allure assez terrible. Celui qui avait parlé lui tournait le dos et il poussa un cri de douleur quand la main de Boue l'attrapa au collet :

    -Je suppose que tu parlait de moi ? Fit elle d'une voix glaciale en l'entraînant vers le terrain de combat, eh bien regardons si la grand-mère peut battre le blanc-bec.

    -La... lâche moi ! Fit-il en se débattant sans succès, Tu n'as pas le droit !

    -Ah bon ?

    Elle ralentit un peu, faisant semblant de réfléchir, puis le fixa d'un air féroce :

    -Tant pis.

    Elle le poussa devant elle et il s'écroula sur le sable dur de la piste.

    -Debout ! Ordonna Boue.

    Il se releva d'un air digne et la toisa. Il était plus grand qu'elle, ce qui n'était pas très courant. Elle lui renvoya un regard mauvais. Sa capuche était tombée et ses cheveux vaguement tressés formaient une masse sale autours de son visage. La cicatrice était rouge sur sa peau pâle. Un petit groupe commençait à se former autour du terrain. Des jeunes comme des plus anciens. Boue aperçu ses compagnons qui s'accoudèrent à une barrière pour observer. Boue étudia le garçon. Il était assez grand et bien bâti, les cheveux courts. Il ne devait pas être beaucoup plus jeune qu'elle, deux ou trois ans peut être. Et il semblait s'en être rendu compte au vu de son visage perplexe et moqueur. Il devait être encore dans la période où il se considérait meilleur que n'importe quelle femme.

    -Alors mon grand ? Je te laisse choisir une arme. Ça fait une éternité que je n'ai pas combattu alors j'espère que tu seras indulgent avec moi.

    Il fronça les sourcils en entendant des rires. Les nouveaux se firent rapidement expliquer qui était cette étrange femme et ils eurent soudain l'air très inquiet pour leur camarade.

    -Très bien, fit enfin le jeune homme, je choisis l'épée.

    Boue haussa un sourcil amusé mais ses yeux restèrent froid.

    -Bon choix. Mais j'espère que tu sais ce que tu fais.

    -Evidemment.

    Il dégaina et se mit en garde. Boue tendit le bras comme pour récupérer la sienne, accrochée dans son dos, avant de se rappeler que c'était Luciole qui l'avait. Elle grogna et le garçon eut un sourire en coin :

    -Tu peux en emprunter une si tu veux, fit il en agitant la main comme s'il lui faisait une faveur.

    -Trop aimable.

    Elle allait se diriger vers Luciole quand elle aperçut Carri qui s'approchait :

    -Le chef veut te voir, fit il en ignorant le garçon.

    -Je peux régler ça avant ? Sinon ce jeune homme va finir par croire que je ne suis pas sérieuse.

    Ses paroles étaient légères. Elle se sentait bien pour la première fois depuis des semaines. Il ne lui manquait plus qu'un petit combat.

    -Tu n'as pas d'épée, remarqua Carri.

    -Bien vu, j'ai laissé la mienne à Luciole en arrivant.

    Il grogna.

    -Dépêche toi, fit il , je n'ai pas que ça à faire.

    -Si tu me donnais ton épée ça irait plus vite.

    -Va en chercher une autre, je tiens à garder la mienne en bon état.

    -Crétin.

    Il haussa les épaules et se détourna. Boue alla emprunter l'épée de Luciole qui avait laissée celle de son amie à l'armurerie.

    Quand elle revint vers le jeune blanc bec celui ci demandait à Carri d'une voix un peu inquiète:

    -Capitaine ? Vous... vous la connaissez ?

    Carri lui jeta un regard agacé :

    -Je te croyais plus intelligent que ça. Tu me déçois.

    Il s'éloigna pour s'adosser à la barrière la plus proche.

     

    Boue se pencha sur le jeune homme affalé sur le sol.

    -ça va aller ?

    Il ouvrit les yeux :

    -Je suis désolé de vous avoir provoqué.

    -Je n'en doute pas, fit Boue d'un ton plus calme.

    Elle lui tendit la main et l'aida à se relever.

    -Maintenant tu sauras qu'il ne faut pas provoquer les gens que tu ne connais pas si tu n'es pas sur d'avoir le dessus. Ah et n'oublie pas de ne jamais sous estimer ton adversaire, surtout si c'est une femme. Elle risque de le prendre très mal et de te faire souffrir pour te faire comprendre.

    Il hocha la tête d'un air penaud.

    Boue se détourna et Carri fut le seul à voir sa grimace de douleur.

    -Tu n'aurais pas dut forcer dès le premier jour, remarqua-t-il.

    -Ferme la.

    Ils avancèrent en silence puis Boue dit :

    -Il était doué ce gamin. C'est toi qui t'en occupe ?

    -Avec Paul et Luciole. Je ne pensais pas qu'il te donnerait tant de mal. Je suis content.

    Elle ne répondit pas à la provocation et se posa la main sur le ventre, tentant de calmer la douleur.

    -Je crois que le chef changera sa décision en voyant ta tête.

    -Quelle décision ?

    Il haussa les épaules :

    -Il a décidé de séparer l'unité. On va tous partir en équipe de deux. Et comme il semblait que nous nous entendions mieux il voulait nous mettre ensemble.

    -Drôle d'idée.

    Carri fut surpris de son manque de réaction. Il se tourna légèrement vers elle : elle était pâle.

    -ça va ?

    -ça devrait aller dans une minute.

    -Tu n'as pas l'air aussi mécontente de devoir me supporter que je ne l'aurais cru.

    -Qu'est ce que tu veux ? Que je me jette sur toi pour te réduire en pièce ?

    -C'est ce que j'avais imaginé mais vu ton état j'en doute que tu sois capable.

    -D'où mon manque de réaction. De toute façon je suis totalement incapable de combattre, alors j'imagine qu'il changera ses plans.

    -Je suppose oui.

     

    Comme l'avait annoncé Carri leur unité fut séparée. Le chef leur annonça la suite des évènements. Ils ne devaient plus travailler dans l'armée. Leurs missions seraient désormais plus secrètes, moins avouable que des guerres encensées par l'Impératrice et acclamées par le peuple, qui par ailleurs acclamait tout ce qui ne lui nuisait pas directement. Ces œuvres là n'étaient pas connues, et lorsqu'elles l'étaient, n'étaient pas aimées.

    Tous les proches de l'Impératrice Camyl le savaient, un régime comme celui d'Atlantide ne tenait que parce qu'ils y avaient des gens qui s'occupaient de le maintenir en place. Non pas l'Impératrice et ses conseillers, bien qu'ils soient évidemment indispensables, mais bien tous ceux qui réussissaient à « convaincre » les plus réticents à suivre l'Impératrice. Les éclaireurs étaient les plus actifs. Ils agissaient par équipes de deux ou trois, et leurs missions allaient du simple renseignement à l'assassinat, en passant par l'espionnage et la protection.

    Le chef les avait prévenu :

    -Parmi vous certains ne s'en sortiront pas vous le savez. C'est notre métier qui fait ça. Mais le compagnon avec qui vous travaillerez devra être plus importants que tout le reste, plus important que votre vie elle-même. A partir de maintenant vous n'avez plus de famille, la seule que vous ayez sera votre partenaire et ensuite la compagnie.

     

    Ce discours avait laissé un froid.

     

    Boue suivit Carri sous la tente du chef. Il releva la tête d'une carte en les entendant entrer.

    -Ah ! Vous voilà enfin. Qu'est ce qui se passe dehors ?

    -Boue a fait des siennes.

    Le chef haussa un sourcils et Carri haussa les épaules :

    -Rien de bien important.

    Le chef secoua la tête d'un air désabusé.

    -Bon. Boue il t'as mis au courant ?

    Elle hocha la tête.

    -Il y a peut-être un soucis, fit-elle.

    Le chef la regarda d'un œil inquiet.

    -Vous me sembliez bien trop calme aussi.

    Carri eut un sourire et Boue grogna :

    -Ce n'est pas de sa faute pour une fois. Je ne suis simplement pas en état de combattre.

    Le chef la regarda fixement :

    -Pardon ?

    Elle grimaça :

    -Le bruit que avez entendu dehors c'était moi rabattant le caquet d'un débutant. J'ai eu du mal à le battre.

    Le commandant Ilère se passa la main dans ses cheveux court. Il avait vieilli se dit Boue, depuis la première fois qu'elle l'avait vu. Et pourtant elle le savait encore capable de les réduire en charpie, Carri comme elle. Surtout elle.
    Il eut l'air de réfléchir un instant puis soupira.

    -Bon. Je n'ai pas tellement le choix j'imagine, si je ne veux pas t'envoyer au casse-pipe. Je ne peux pas me passer de Carri pour l'instant, donc on va repousser votre association. Boue tu vas partir avec Luciole au palais impérial. L'Impératrice a demandé une garde d'élite je ne peux donc pas lui refuser. Néanmoins elle sera tellement entourée que vous n'aurez probablement pas grand chose à faire. Cela te permettra de reprendre l'entrainement en douceur et de récupérer. Carri tu vas travailler avec Liu pour le moment.

    Il leva une main pour couper court aux protestations de ce dernier :

    -Je sais, vous n'êtes pas amis. Ce n'est pas ce que je vous demande et de toute façon ce n'est que temporaire. Mais j'ai besoin d'une équipe efficace en attendant que Boue soit en état et c'est tout ce que je peux faire pour le moment.

    Carri grogna et Boue le regarda d'un air amusé. Il devenait de plus en plus diplomate au fil des jours. Pour sa part, bien qu'elle ne l'aurait pas avoué aux deux hommes, elle n'était pas mécontente d'aller au palais. Ses rêves de petite fille revenaient en force et elle se demanda si elle aurait l'occasion de participer à un bal.

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  • Commentaires

    1
    Jeudi 9 Mai 2013 à 00:17

    Eeeeeeeh ! Pas eu le temps de lire mais je passe bientôt. J'avais pas vu que tu avais posté ce chapitre, vilaine cachotière

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    2
    Kiru Loup Profil de Kiru Loup
    Jeudi 9 Mai 2013 à 15:04

    Ah! Je me disais aussi je c'était bizarre que t'ais pas fait de commentaires. ^^ Bon j'attend alors!

    3
    Lundi 24 Juin 2013 à 00:08

    « Elle avait froid, elle avait faim et elle avait envie de tuer quelqu'un. » : j'adore cette phrase, elle résume tellement bien Boue !

    Bon, j'ai enfin pris le temps de lire. La première chose qui me frappe - et je crois que je te l'ai déjà dit sur un précédent chapitre en fait - ce sont les dialogues. Carri semble tout à coup se soucier des autres là où il nous avait habitué à beaucoup plus d'arrogance, c'est un peu perturbant. J'aimais bien sa hauteur froide et méprisante. Boue semble également plus calme, ce qui n'est pas choquant vu qu'elle en bave. Peut-être nuancer le fait qu'elle n'est pas en état par des sentiments intérieurs qui la font bouillir de colère et de frustration ?

    Sinon ce nouveau chapitre tout neuf est un plaisir. J'aime beaucoup l'excuse que ça donne aux chapitres suivants : le fait que Boue ait accepté de jouer les gentilles nobles à jupons parce qu'elle n'avait pas le choix. Ça reste une mission, mais une mission calme pour lui donner l'occasion de se remettre, c'est plutôt bien pensé. Mais alors du coup avec cette cicatrice elle aura l'air beaucoup moins mignonne XD Bref, un beau travail de développement, j'aime beaucoup.

    4
    Kiru Loup Profil de Kiru Loup
    Mardi 25 Juin 2013 à 16:52

    Ah Carri. C'est mon grand problème en ce moment. Je n'arrive plus à le rendre méchant. J'essaye, mais j'en suis incapable. Je crois que je l'aime bien en mec pas trop méchant finalement, plutôt indifférent. Et puis il se soucie de Boue, mais pas tellement des autres. Dans ma tête c'était plus dans l'optique de relier tout ça à la suite. Parce que la suite arrivait un peu brutalement avant. Bref, je suis d'accord que c'est étrange, et je suis d'accord que mes dialogues ne sont pas terrible et j'y travaille. ^^.

    Merci d'être passée par là en tout cas! Et je suis contente que ça te plaise!

    5
    Mardi 25 Juin 2013 à 17:20

    Bof, la relation Boue / Carrie ne m'a jamais choquée en fait. Comme on dit « qui aime bien chatie bien », et je trouvais que ces deux là, à se charrier toutes les deux secondes, s'étaient plutôt bien trouvés. L'un comme l'autre ont une répartie assez brutale, et en fin de compte ils sont les seuls à pouvoir se supporter mutuellement puisqu'ils renchérissent plutôt que de fermer leur clapet. Je crois que c'est ce qui fait leur charme. Pour ce qui est de les rapprocher, j'aimais beaucoup le concept de les enfermer tous les deux dans un cachot humide pour leur apprendre à cohabiter XD

    À part ça tes dialogues sont plutôt bons, et pourtant c'est vraiment pas quelque chose de facile à écrire. C'est vivant, c'est ce que j'aime dans tes écrits justement, parce que c'est fluide et percutant. Ce qui m'a gêné ce n'est pas vraiment les dialogues en eux-même mais plutôt les comportements. Par exemple quand Boue demande son épée à Carrie, je l'aurai bien vu balancer un « ça va pas tu vas l'abimer, tu casse tout ce que tu touche », et lui filer l'épée de quelqu'un à côté de lui. Arrogant comme du Carrie quoi. Après il peut très bien admirer le combat et se marrer dans son coin aussi.

    Mais bon encore une fois c'est mon avis, tu n'es pas obligée de tout prendre au pied de la lettre non plus. Ce sont tes personnages avant tout, donc tu sais mieux que moi comment ils sont  Moi je suis juste spectatrice du récit, donc si ça se trouve je suis totalement à côté de la plaque sur leurs caractères.

    6
    Kiru Loup Profil de Kiru Loup
    Mardi 25 Juin 2013 à 18:23

    Je ne suis pas sure qu'un lecteur puisse être à côté de la plaque! ^^

    En revanche je pense que tu as gardé en tête ce qui avait été écrit précédemment (ce qui est chouette^^ ) mais comme cette version est légèrement différente tu trouves cela étrange. Ce que je comprend, Moi aussi je trouve ça étrange parfois. Mais en même temps j'aime bien ce nouveau Carri. Va falloir que je pèse le pour et le contre et que je me relise pour voir si tout ça est cohérent... (encore du travail en perspective...)

    Je me suis aussi rendue compte que je les avais fait grandir beaucoup plus vite que la première fois. D'où aussi le changement dans leurs attitudes. Carri est moins méchant et Boue est moins colérique. Mais dans ma tête c'est plutôt logique par rapport à ce qu'ils ont vécu. Dans cette nouvelle version, ils ont plus subit que dans la première donc ils ont grandis plus vite. Voilà. =)

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